Les évènements de 1986 : les rumeurs d'Attegia s'appuient sur des faits étranges
--> Histoire du Grand Veneur, des Vierges d'Athis-Mons, et d'étranges disparitions dans le côteau des vignes d'Athis-Mons
Les évènements de 1986 : C’est précisément le jeudi 18 avril 1986, aux alentours de 16h30, que plusieurs habitants du Val d’Athis-Mons déclarèrent avoir vu « L’Homme en Noir », baptisé plus tard « Le Grand Veneur ».
Les témoins décrivent un homme « aux larges épaules de catcheurs », vêtu d’une gabardine et d’un pantalon noirs, la tête couvert d’un chapeau mou de couleur sombre, les mains gantées, le visage caché par un foulard, ou « une écharpe en soie noire » et des lunettes carrées à verres fumés. L’homme fut successivement aperçu dans les rues Jean Jaurès, Isabey, sur l’avenue de 18 avril, sur les bords de l’Orge, à l’entrée du bois dis du « Coteau des Vignes » dans lequel il disparut. L’homme parcourut cet itinéraire en marchant d’un pas lourd, totalement indifférent aux réactions de peur qu’il suscitait. Comme il a été dit à l’instant, l’homme fut aperçu aux alentours de 16h30, soit à l’heure précise de la sortie des classes de l’école Jean Jaurès.
L’ensemble des témoignages provient principalement de mères de familles qui attendaient leur enfant sur le trottoir de l’avenue Jaurès. Une phrase revient souvent dans ces témoignages : « … instinctivement, j’ai pris la main de mon enfant ».
C’est bien le sentiment de peur qui a marqué tous les témoins de ce lointain événement.
L’homme s’est arrêté une longue minute devant l’entrée de ce qui était alors le Centre Médico-Psycho Pédagogique (CMPP) où des parents et des enfants assis dans la salle d’attente frissonnent encore d’avoir senti le regard invisible caché derrière les lunettes scruter la petite pièce où ils étaient confinés, soudainement envahis par un sentiment de panique devant à cette immobilité muette qui semblait vouloir leur barrer le passage.
Enfin, l’homme s’est remis en marche, empruntant la rue Isabey en direction de l’avenue du 18 avril, ainsi baptisée en souvenir du bombardement allié du 18 avril 1944 visant la gare de triage de Juvisy et qui raya de la carte le quartier même du Val d’Athis-Mons où se déroule notre action, le 18 avril 1986, quarante-deux ans plus tard, jour pour jour.
Deux garçons de la classe 4ème B qui sortaient du collège Mozart et qui avaient emprunté les bords de l’Orge pour rentrer chez eux, déclarèrent aux policiers avoir vu aux alentours de 17 heures, un homme « habillés en tueur » emprunter le pont du Lycée Marcel Pagnol et pénétrer dans les bois du Coteau des Vignes. Intrigués, les garçons décidèrent de le suivre. Ils marchèrent trois minutes dans le bois, excités par l’appréhension, mais soudain « un cri horrible de femme » les fit s’enfuir. En rentrant chez eux, les garçons racontèrent à leurs parents respectifs leur aventure. Les parents se téléphonèrent et décidèrent de se rendre au commissariat (situé alors dans les anciens locaux de la Gestapo durant la seconde guerre mondiale) avec leurs enfants pour qu’ils racontent ce dont ils avaient été témoins. Deux patrouilles de police se rendirent dans le bois mais ne découvrirent rien, ni personne.
Ce même jour, vers 16h30 heures, allée Debussy, dans un appartement des bâtiments de la Résidence Mozart qui fait face au Coteau des Vignes, cinq lycéenne préparaient une séance de spiritisme « pour s’amuser ».
Sandrine S. et Nathalie P. sont les organisatrices de la séance, nous sommes chez Sandrine. Elles aiment mettre en scène ces séances de spiritisme truquées pour effrayer leurs copines. Ce jour-là, Sandrine et Nathalie ont donc invité trois filles de leur classe. Elles ont l’idée de filmer la séance grâce à la caméra vidéo du père de Sandrine qu’elles cachent dans la bibliothèque. Elles tirent les rideaux, allument des bougies, posent chacune un doigt sur un verre de cristal et se concentrent. D’une voix gutturale, Sandrine appelle les esprits. A16h45 très précisément, les filles crient : le verre se fendille et explose. Sandrine est la plus affolée. Elle se lève, et allume la lumière, mais les plombs sautent. Au même instant, le téléphone sonne. Sandrine décroche et écoute. Elle lâche le combiné et s’enfuit l’appartement en hurlant. Sa copine Nathalie écoute à son tour et entend une voix d’homme répéter sans cesse cette phrase « Tu voulais me parler petite fille, alors parle-moi petite fille, tu voulais me parler petite fille, alors parle moi petite fille… ». Sandrine S. s’enfuit alors de son appartement, laissant ses amies à l’intérieur, totalement terrorisées.
Le même soir, à partir de 23h00, le voisin du dessus s’est plaint à la police que quelqu’un frappe à sa porte toutes les dix minutes. Quand il ouvrait, il n’y avait personne. Dans la nuit, les cloches de l’église sonnèrent sans raisons.
Quant au caméscope qui était avait enregistré il ne révéla rien d’autre que ce qui s’était passé. L’image est trop sombre, mais la qualité sonore restitue parfaitement le cours des évènements. Les plombs ayant sauté à la fin de la séance de spiritisme, l’enregistrement s’était arrêté. Sur le reste de la bande déjà utilisée par le père de Sandrine, il y restait une scène filmée lors de l’anniversaire de sa fille. La jeune fille était assise à la même place que lors de la séance de spiritisme, devant un gâteau d’anniversaire garni de bougies qu’elle s’apprêtait à souffler. Sur la vidéo, on entendait Sandrine dire « je souffle, et je disparais. ». On entendait alors la famille crier « à la une, à la deux, à la trois ! ». Sandrine soufflait les bougies, plongeant la pièce dans l’obscurité, et on entendait sa voix dire « esprit es-tu là ? » Et une autre voix appartenant à son frère répondait sur un ton morbide « Tu veux me parler petite fille ? Et bien parle moi petite fille … ». Et toute la famille se mettait à rire, et la mère disait « Déconnez pas, ça pourrait arriver vraiment ». L’enregistrement vidéo à moitié effacé de l’anniversaire de Sandrine retrouvé le jour de sa disparition s’arrêtait là.
Mais la journée du 18 avril 1986 n’est pas encore finie…
Cette même nuit, le mécanisme électrique des cloches de Notre-Dame de la Voie, l’église située sur l’avenue Jean Jaurès, s’est complètement déréglée sonnant sans interruption un enterrement de 0h05 à 1h17, réveillant tous les habitants du quartier.
Quelques rues plus loin, d’autres habitants dont les maisons sont situées entre l’avenue du 18 avril et les bords de l’Orge, face au bois du Coteau des Vignes furent réveillés par les cris incessants d’une femme en provenance de l’autre rive, c’est à dire du bois. Etrange image que ces habitants en pyjamas et chemises de nuit et ces policiers figés ensemble, l’oreille aux aguets, attendant que se manifeste la prochaine séries de cris.
Effectivement, à 1h55, des cris montèrent depuis la rive opposée, plongée dans les ténèbres. C’était bien les cris d’une femme qui s’élevait en crescendo. « Ecoutez ! Vous avez entendu ? On vous l’avait bien dit … » s’écria un citoyen. Un inspecteur lui fit signe de se taire par un « chut » autoritaire. Et alors, tous entendirent le cri de la femme se transformer en un étrange rire, quelque chose comme… oui, comme de la joie, peut-être même du plaisir …
Alors tous comprirent que ce qu’ils étaient en train d’écouter était les cris de jouissance d’une femme dont le plaisir charnel avaient semble-t-il momentanément emporté la raison. Sur les visages, on vit bientôt de la gêne chez les messieurs, et quelques sourires sur celui des dames.
Les policiers, eux, ne riaient pas. Ils avaient été amenés par deux fois dans la journée à parcourir le bois : la première fois à cause d’un cri entendu par des collégiens après que l’homme en noir s’y soit engouffré. La seconde fois, torches à la main, ils en avaient fouillé chaque recoin de 18h 30 à minuit, à la recherche de Sandrine S. disparue après une séance de spiritisme. Sans rien trouver d’autres les jours suivants que le récit de ces deux étranges Golf GTI Noire qu’on aurait vu rôder la veille autour du bois, et de ces lettres anonymes signées « Regard » qui se révélèrent être un canular de collégiens.
Il fut établi par les policiers que le coup de téléphone reçu par Sandrine S., et qui acheva de la faire paniquer, avait été donné depuis une cabine téléphonique alors située rue du Docteur Calmette, juste avant le pont enjambant l’Orge, à quelques centaine de mètre du domicile de la famille S. (cette cabine a aujourd’hui disparu)
mois après la disparition de Sandrine, ces parents reçurent un appel téléphonique nocturne ; c’est le père qui décrocha. Il a affirme avoir reconnu la voix de sa fille qui lui a simplement dit : « Je suis en Attegia avec l’Homme en noir. Je ne reviendrai pas ». On raccrocha. Les jours suivants, établirent que cet appel, comme l’autre, provenait de la même cabine. Personne ne revit jamais Sandrine S.
Tels furent les évènements du 18 avril 1986. Il faut y ajouter que, étrangement, si au moins deux des policiers témoins des évènements nous en ont confirmé les détails, aucune trace écrite relative à cette journée n’a pu être retrouvée ; elles auraient vraisemblablement été perdues lors du déménagement du commissariat de la rue Robert Schuman vers ses nouveaux locaux inaugurés rue Jean-Baptiste de la Salle en avril 1998…
Le Grand Veneur revient souvent, et de très loin…
Il fut établi également établi que L’Homme en Noir ou « Grand Veneur », du moins l’homme qui s’est accoutré de cette façon si étrange, a trouvé son inspiration dans une vieille légende de la ville que plusieurs retraités s’empressèrent de raconter aux policiers :
Juste avant la Seconde Guerre Mondiale, une rumeur circula dans Athis-Val : de nombreux habitants avaient aperçu « un homme tout vêtu de noir, de la tête aux pieds, son visage mangé par l’ombre de son chapeau, de son cache col et de ses verres fumés ». Beaucoup croyaient à cette rumeur, d’autres en riaient. Le Curé lui-même dû démentir à l ‘époque avoir aperçu cette ombre dans son presbytère. Mais rien n’y fit. La rumeur enfla et bientôt, l’homme en noir fut baptisé « Le Grand Veneur », sorte de croquemitaine local dont on racontait aux enfants pas assez sage qu’il venait de « dessous la terre » pour les punir de leurs bêtises.
En janvier 1943, il fut aperçu à de nombreuses reprises du côté des potagers du Coteau des Vignes « au bras d’une superbe jeune femme toute habillée de blanc qui semblait rayonner de l’intérieur comme les saintes dans les tableaux religieux » (Marie-Odette R., couturière). La mystérieuse femme en blanc n’allait pas tarder à être baptisée « la vierge ». Le terrain de prédilection des apparitions était semble-il le sentier des Blancs-Manteaux qui traversait le coteaux des vignes (les blancs-manteaux est évidemment une référence à l’habit des templiers).
Un témoignage d’un des anciens membres de Confédération syndicale du cadre de vie (CSCV, une association présente à Athis-Mons depuis de nombreuses années et qui se bat pour la sauvegarde du coteau de vignes) fait effectivement mention de rumeurs concernant l’apparition d’un « couple de fantômes » dans le coteau.
Le coteau était alors à l’abandon depuis la fin du 19ème siècle puis avait été défriché pendant la seconde guerre mondiale guerre pour permettre aux habitants de se procurer du bois, et leur offrir des terrains pour cultiver légumes et élever des porcs et des poulets. A l’époque, le coteau n’était donc pas un bois, mais un ensemble de parcelles cultivées séparées par des haies et des sentiers. On y dénombrait une multitude d’accès aux souterrains dont un grand nombre ont été bouchés à cette époque là afin que les animaux et les enfants ne s’y aventurent pas.
Le Grand Veneur et sa Vierge sont ainsi aperçus par de nombreux témoins qui s’effraient de cet étrange couple indifférent aux regards des autres. On dit alors qu’ils sont des êtres surnaturels « venant des profondeurs de la terre » ou du ciel, c’est selon. Les sceptiques s’insurgent contre ce délire collectif, appellent à la raison, mais rien n’y fait : on les voit partout.
Toujours selon le témoignage d’un membre de la CSCV, on a dit de cette rumeur qu’elle aurait été créée de toutes pièces par les jardiniers pour faire peur aux enfants qui venaient voler le soir dans les jardins.
Mais la rumeur se propagea si vite que la Gestapo s’y intéressa, suspectant les « fantômes » d’être les signes d’une activité de la Résistance dans le coteau. Les patrouilles de la police françaises mirent fin aux apparitions. Pas pour longtemps : à partir de mars 1943, le Grand Veneur et la Vierge apparaissent désormais séparément en différents points de la ville (la gestapo avait-elle troublé leur ménage ?)
Mais voilà qu’au printemps 1943, une certaine Mme D. se promenant au fond de son jardin de sa très belle propriété du « Clos Dagobert » situé dans le village de Mons, vit apparaître la Vierge, et l’identifie clairement comme étant Marie, la mère du Christ. Bouleversée par ce « miracle », elle se crut tout d'abord l'objet d'une illusion, mais qui fut bien vite balayée : la Sainte lui annonça qu'elle la prenait avec les siens sous sa protection et qu'elle l'avait choisie pour être l'interprète de sa volonté.
L’Apparition se renouvela plusieurs fois. Mme D., depuis toujours enclin aux « visions » vit clairement qu’on attendait d’elle qu’une statue de la Sainte soit érigée.
Mme D. décida de faire édifier cette statue par le sculpteur B. à son inspiration. Quelque temps plus tard, celui-ci soumit une maquette de la Sainte Mère de Jésus conforme à celle que Mme D. avait vue aux cours de ses visions.
Mme D. meurt le 30 décembre 1943, mais l’aventure de la Vierge d’Athis ne fait que commencer.
Les témoins décrivent un homme « aux larges épaules de catcheurs », vêtu d’une gabardine et d’un pantalon noirs, la tête couvert d’un chapeau mou de couleur sombre, les mains gantées, le visage caché par un foulard, ou « une écharpe en soie noire » et des lunettes carrées à verres fumés. L’homme fut successivement aperçu dans les rues Jean Jaurès, Isabey, sur l’avenue de 18 avril, sur les bords de l’Orge, à l’entrée du bois dis du « Coteau des Vignes » dans lequel il disparut. L’homme parcourut cet itinéraire en marchant d’un pas lourd, totalement indifférent aux réactions de peur qu’il suscitait. Comme il a été dit à l’instant, l’homme fut aperçu aux alentours de 16h30, soit à l’heure précise de la sortie des classes de l’école Jean Jaurès.
L’ensemble des témoignages provient principalement de mères de familles qui attendaient leur enfant sur le trottoir de l’avenue Jaurès. Une phrase revient souvent dans ces témoignages : « … instinctivement, j’ai pris la main de mon enfant ».
C’est bien le sentiment de peur qui a marqué tous les témoins de ce lointain événement.
L’homme s’est arrêté une longue minute devant l’entrée de ce qui était alors le Centre Médico-Psycho Pédagogique (CMPP) où des parents et des enfants assis dans la salle d’attente frissonnent encore d’avoir senti le regard invisible caché derrière les lunettes scruter la petite pièce où ils étaient confinés, soudainement envahis par un sentiment de panique devant à cette immobilité muette qui semblait vouloir leur barrer le passage.
Enfin, l’homme s’est remis en marche, empruntant la rue Isabey en direction de l’avenue du 18 avril, ainsi baptisée en souvenir du bombardement allié du 18 avril 1944 visant la gare de triage de Juvisy et qui raya de la carte le quartier même du Val d’Athis-Mons où se déroule notre action, le 18 avril 1986, quarante-deux ans plus tard, jour pour jour.
Deux garçons de la classe 4ème B qui sortaient du collège Mozart et qui avaient emprunté les bords de l’Orge pour rentrer chez eux, déclarèrent aux policiers avoir vu aux alentours de 17 heures, un homme « habillés en tueur » emprunter le pont du Lycée Marcel Pagnol et pénétrer dans les bois du Coteau des Vignes. Intrigués, les garçons décidèrent de le suivre. Ils marchèrent trois minutes dans le bois, excités par l’appréhension, mais soudain « un cri horrible de femme » les fit s’enfuir. En rentrant chez eux, les garçons racontèrent à leurs parents respectifs leur aventure. Les parents se téléphonèrent et décidèrent de se rendre au commissariat (situé alors dans les anciens locaux de la Gestapo durant la seconde guerre mondiale) avec leurs enfants pour qu’ils racontent ce dont ils avaient été témoins. Deux patrouilles de police se rendirent dans le bois mais ne découvrirent rien, ni personne.
Ce même jour, vers 16h30 heures, allée Debussy, dans un appartement des bâtiments de la Résidence Mozart qui fait face au Coteau des Vignes, cinq lycéenne préparaient une séance de spiritisme « pour s’amuser ».
Sandrine S. et Nathalie P. sont les organisatrices de la séance, nous sommes chez Sandrine. Elles aiment mettre en scène ces séances de spiritisme truquées pour effrayer leurs copines. Ce jour-là, Sandrine et Nathalie ont donc invité trois filles de leur classe. Elles ont l’idée de filmer la séance grâce à la caméra vidéo du père de Sandrine qu’elles cachent dans la bibliothèque. Elles tirent les rideaux, allument des bougies, posent chacune un doigt sur un verre de cristal et se concentrent. D’une voix gutturale, Sandrine appelle les esprits. A16h45 très précisément, les filles crient : le verre se fendille et explose. Sandrine est la plus affolée. Elle se lève, et allume la lumière, mais les plombs sautent. Au même instant, le téléphone sonne. Sandrine décroche et écoute. Elle lâche le combiné et s’enfuit l’appartement en hurlant. Sa copine Nathalie écoute à son tour et entend une voix d’homme répéter sans cesse cette phrase « Tu voulais me parler petite fille, alors parle-moi petite fille, tu voulais me parler petite fille, alors parle moi petite fille… ». Sandrine S. s’enfuit alors de son appartement, laissant ses amies à l’intérieur, totalement terrorisées.
Le même soir, à partir de 23h00, le voisin du dessus s’est plaint à la police que quelqu’un frappe à sa porte toutes les dix minutes. Quand il ouvrait, il n’y avait personne. Dans la nuit, les cloches de l’église sonnèrent sans raisons.
Quant au caméscope qui était avait enregistré il ne révéla rien d’autre que ce qui s’était passé. L’image est trop sombre, mais la qualité sonore restitue parfaitement le cours des évènements. Les plombs ayant sauté à la fin de la séance de spiritisme, l’enregistrement s’était arrêté. Sur le reste de la bande déjà utilisée par le père de Sandrine, il y restait une scène filmée lors de l’anniversaire de sa fille. La jeune fille était assise à la même place que lors de la séance de spiritisme, devant un gâteau d’anniversaire garni de bougies qu’elle s’apprêtait à souffler. Sur la vidéo, on entendait Sandrine dire « je souffle, et je disparais. ». On entendait alors la famille crier « à la une, à la deux, à la trois ! ». Sandrine soufflait les bougies, plongeant la pièce dans l’obscurité, et on entendait sa voix dire « esprit es-tu là ? » Et une autre voix appartenant à son frère répondait sur un ton morbide « Tu veux me parler petite fille ? Et bien parle moi petite fille … ». Et toute la famille se mettait à rire, et la mère disait « Déconnez pas, ça pourrait arriver vraiment ». L’enregistrement vidéo à moitié effacé de l’anniversaire de Sandrine retrouvé le jour de sa disparition s’arrêtait là.
Mais la journée du 18 avril 1986 n’est pas encore finie…
Cette même nuit, le mécanisme électrique des cloches de Notre-Dame de la Voie, l’église située sur l’avenue Jean Jaurès, s’est complètement déréglée sonnant sans interruption un enterrement de 0h05 à 1h17, réveillant tous les habitants du quartier.
Quelques rues plus loin, d’autres habitants dont les maisons sont situées entre l’avenue du 18 avril et les bords de l’Orge, face au bois du Coteau des Vignes furent réveillés par les cris incessants d’une femme en provenance de l’autre rive, c’est à dire du bois. Etrange image que ces habitants en pyjamas et chemises de nuit et ces policiers figés ensemble, l’oreille aux aguets, attendant que se manifeste la prochaine séries de cris.
Effectivement, à 1h55, des cris montèrent depuis la rive opposée, plongée dans les ténèbres. C’était bien les cris d’une femme qui s’élevait en crescendo. « Ecoutez ! Vous avez entendu ? On vous l’avait bien dit … » s’écria un citoyen. Un inspecteur lui fit signe de se taire par un « chut » autoritaire. Et alors, tous entendirent le cri de la femme se transformer en un étrange rire, quelque chose comme… oui, comme de la joie, peut-être même du plaisir …
Alors tous comprirent que ce qu’ils étaient en train d’écouter était les cris de jouissance d’une femme dont le plaisir charnel avaient semble-t-il momentanément emporté la raison. Sur les visages, on vit bientôt de la gêne chez les messieurs, et quelques sourires sur celui des dames.
Les policiers, eux, ne riaient pas. Ils avaient été amenés par deux fois dans la journée à parcourir le bois : la première fois à cause d’un cri entendu par des collégiens après que l’homme en noir s’y soit engouffré. La seconde fois, torches à la main, ils en avaient fouillé chaque recoin de 18h 30 à minuit, à la recherche de Sandrine S. disparue après une séance de spiritisme. Sans rien trouver d’autres les jours suivants que le récit de ces deux étranges Golf GTI Noire qu’on aurait vu rôder la veille autour du bois, et de ces lettres anonymes signées « Regard » qui se révélèrent être un canular de collégiens.
Il fut établi par les policiers que le coup de téléphone reçu par Sandrine S., et qui acheva de la faire paniquer, avait été donné depuis une cabine téléphonique alors située rue du Docteur Calmette, juste avant le pont enjambant l’Orge, à quelques centaine de mètre du domicile de la famille S. (cette cabine a aujourd’hui disparu)
mois après la disparition de Sandrine, ces parents reçurent un appel téléphonique nocturne ; c’est le père qui décrocha. Il a affirme avoir reconnu la voix de sa fille qui lui a simplement dit : « Je suis en Attegia avec l’Homme en noir. Je ne reviendrai pas ». On raccrocha. Les jours suivants, établirent que cet appel, comme l’autre, provenait de la même cabine. Personne ne revit jamais Sandrine S.
Tels furent les évènements du 18 avril 1986. Il faut y ajouter que, étrangement, si au moins deux des policiers témoins des évènements nous en ont confirmé les détails, aucune trace écrite relative à cette journée n’a pu être retrouvée ; elles auraient vraisemblablement été perdues lors du déménagement du commissariat de la rue Robert Schuman vers ses nouveaux locaux inaugurés rue Jean-Baptiste de la Salle en avril 1998…
Le Grand Veneur revient souvent, et de très loin…
Il fut établi également établi que L’Homme en Noir ou « Grand Veneur », du moins l’homme qui s’est accoutré de cette façon si étrange, a trouvé son inspiration dans une vieille légende de la ville que plusieurs retraités s’empressèrent de raconter aux policiers :
Juste avant la Seconde Guerre Mondiale, une rumeur circula dans Athis-Val : de nombreux habitants avaient aperçu « un homme tout vêtu de noir, de la tête aux pieds, son visage mangé par l’ombre de son chapeau, de son cache col et de ses verres fumés ». Beaucoup croyaient à cette rumeur, d’autres en riaient. Le Curé lui-même dû démentir à l ‘époque avoir aperçu cette ombre dans son presbytère. Mais rien n’y fit. La rumeur enfla et bientôt, l’homme en noir fut baptisé « Le Grand Veneur », sorte de croquemitaine local dont on racontait aux enfants pas assez sage qu’il venait de « dessous la terre » pour les punir de leurs bêtises.
En janvier 1943, il fut aperçu à de nombreuses reprises du côté des potagers du Coteau des Vignes « au bras d’une superbe jeune femme toute habillée de blanc qui semblait rayonner de l’intérieur comme les saintes dans les tableaux religieux » (Marie-Odette R., couturière). La mystérieuse femme en blanc n’allait pas tarder à être baptisée « la vierge ». Le terrain de prédilection des apparitions était semble-il le sentier des Blancs-Manteaux qui traversait le coteaux des vignes (les blancs-manteaux est évidemment une référence à l’habit des templiers).
Un témoignage d’un des anciens membres de Confédération syndicale du cadre de vie (CSCV, une association présente à Athis-Mons depuis de nombreuses années et qui se bat pour la sauvegarde du coteau de vignes) fait effectivement mention de rumeurs concernant l’apparition d’un « couple de fantômes » dans le coteau.
Le coteau était alors à l’abandon depuis la fin du 19ème siècle puis avait été défriché pendant la seconde guerre mondiale guerre pour permettre aux habitants de se procurer du bois, et leur offrir des terrains pour cultiver légumes et élever des porcs et des poulets. A l’époque, le coteau n’était donc pas un bois, mais un ensemble de parcelles cultivées séparées par des haies et des sentiers. On y dénombrait une multitude d’accès aux souterrains dont un grand nombre ont été bouchés à cette époque là afin que les animaux et les enfants ne s’y aventurent pas.
Le Grand Veneur et sa Vierge sont ainsi aperçus par de nombreux témoins qui s’effraient de cet étrange couple indifférent aux regards des autres. On dit alors qu’ils sont des êtres surnaturels « venant des profondeurs de la terre » ou du ciel, c’est selon. Les sceptiques s’insurgent contre ce délire collectif, appellent à la raison, mais rien n’y fait : on les voit partout.
Toujours selon le témoignage d’un membre de la CSCV, on a dit de cette rumeur qu’elle aurait été créée de toutes pièces par les jardiniers pour faire peur aux enfants qui venaient voler le soir dans les jardins.
Mais la rumeur se propagea si vite que la Gestapo s’y intéressa, suspectant les « fantômes » d’être les signes d’une activité de la Résistance dans le coteau. Les patrouilles de la police françaises mirent fin aux apparitions. Pas pour longtemps : à partir de mars 1943, le Grand Veneur et la Vierge apparaissent désormais séparément en différents points de la ville (la gestapo avait-elle troublé leur ménage ?)
Mais voilà qu’au printemps 1943, une certaine Mme D. se promenant au fond de son jardin de sa très belle propriété du « Clos Dagobert » situé dans le village de Mons, vit apparaître la Vierge, et l’identifie clairement comme étant Marie, la mère du Christ. Bouleversée par ce « miracle », elle se crut tout d'abord l'objet d'une illusion, mais qui fut bien vite balayée : la Sainte lui annonça qu'elle la prenait avec les siens sous sa protection et qu'elle l'avait choisie pour être l'interprète de sa volonté.
L’Apparition se renouvela plusieurs fois. Mme D., depuis toujours enclin aux « visions » vit clairement qu’on attendait d’elle qu’une statue de la Sainte soit érigée.
Mme D. décida de faire édifier cette statue par le sculpteur B. à son inspiration. Quelque temps plus tard, celui-ci soumit une maquette de la Sainte Mère de Jésus conforme à celle que Mme D. avait vue aux cours de ses visions.
Mme D. meurt le 30 décembre 1943, mais l’aventure de la Vierge d’Athis ne fait que commencer.
Ecrit par Tessa, le Vendredi 17 Septembre 2004, 17:52 dans la rubrique Actualités.
Commentaires :
Anonyme
22-03-22
à 18:39
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