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NAISSANCE MYSTERIEUSE DU COTEAU DES VIGNES D’ATHIS-MONS
--> Pour mieux comprendre les rumeurs d'Attegia
Avant de pénétrer dans l'histoire du site géographique qui est à l’origine des légendes d’Attegia, une description rapide de la « Ville du dessus » (Athis-Mons) s'impose. Topographiquement, en surface, la ville est divisée en deux : le plateau et le val, reliés par un coteau où se situe le Coteau des Vignes. Comme le montre la carte topographique, les espaces disponibles sont très peu nombreux. En effet, les infrastructures de transport (Aéroport d'Orly, voies SNCF, RN7) occupent une part non négligeable de son territoire. Le reste est presque complètement réservé à l'habitation et aux équipements y afférant. Le Coteau des Vignes borde à la fois la Seine, et un de ses affluents, l'Orge. Il est orienté de SE/NO avec un abrupt de 35 à 45 m. Sur le plan géologique, le substratum est constitué d'une alternance de marnes éocènes blanches et bleues et de calcaires sur lequel reposent des éboulis dont l'épaisseur est variable.

INTRODUCTION

30 ans d'abandon humain ont fortement modifié le paysage du coteau des vignes et permis de camoufler les différents accès aux souterrains. Cette évolution du site est typique des certains coteaux de Seine en Région Parisienne. Après avoir accueilli des vignes, puis du maraîchage et des vergers, et finalement des jardins ouvriers, cet espace s'est trouvé menacé d'urbanisation. A partir de ce moment, il a perdu toute vocation particulière, et on a ainsi assisté à la naissance d'un espace vacant dans la ville, qui peu à peu a pris l'allure d'une friche. La question de la propriété liée à l'occupation souterraine du site risque de maintenir cette situation en l'état.


Pour comprendre cette évolution, on décrira tout d'abord l'utilisation traditionnelle du site. On examinera ensuite en détail les projets de construction proposés et les obstacles qui les ont fait échouer. C'est tout d'abord une série de problèmes réglementaires liés à la fois au zonage de l'espace, qu'à la pression des instances de l'Etat. C'est ensuite un manque de volonté politique. Ces difficultés ont trouvé un relais dans la montée des mouvements environnementaux.






I. - OCCUPATION HUMAINE DU COTEAU DES VIGNES

L'homme a depuis très longtemps marqué son passage à Athis-Mons. Les dragages de la Seine en 1908 ont mis à jour des objets datant de l'âge de Bronze. Le creusement du sol pour les fondations du lycée Marcel Pagnol ont non seulement donné la preuve d'une occupation humaine du coteau des vignes au IIIè siècle, mais une occupation très ancienne des cavités souterraines.


Au XIXe siècle, Athis et Mons, petits villages du Hurepoix fournissent comme tous les villages de la région parisienne blé, vin, fruits et le lait de ses nourrices à Paris.

I.11 - LES VIGNES

Les coteaux d'Athis ont longtemps été utilisés pour la culture de la vigne. Dès la fin du IVè siècle, cette culture prospérait autour de Lutèce. Déjà au Xè siècle, le vin d'Athis était fort estimé. "Les établissements ecclésiastiques, qui détenaient une grande partie du sol, jouèrent à l'occasion, un rôle efficient dans la propagation de cette culture, tant pour les besoins du culte que pour leur intérêt. Bien que le climat ne fût pas toujours très favorable aux vignobles, les religieux et les seigneurs n'en continuèrent pas moins de planter quantité de vignes nouvelles avec des plants amenés de Bourgogne ou de la région d'Orléans, car le transport des vins éloignés était par trop coûteux. Cet essor fut particulièrement sensible au début du XVIè siècle. Dans le Sud de Paris, le lieu d'élection de la vigne se situait aux alentours de la jonction de l'Orge et de l'Yvette. Mais, les côtes formées par la pente de la longue montagne qui s'étend de Villejuy à Juvisy présentaient aussi une exposition des plus favorables : ces côtes ainsi disposées, et ayant leur aspect à l'Orient, ont inspiré d'y planter de la vigne, qui s'y est bien trouvée...


A Juvisy, Athis et Mons, près des bords de Seine, la vigne occupait un site de choix sur les versants ensoleillés. Sa position sensiblement plus élevée lui assurait une protection assez efficace contre les gelées et les brouillards qui traînaient dans le fond de la vallée et que les premiers rayons de soleil venaient dissiper. En outre, la nature même du sol, plus riche et plus variée que celle de la Plaine Haute ou de la Plaine Basse, par suite de la présence de moellons de calcaire de Brie glissant le long de la pente, n'était pas une des moindres conditions propres à assurer le succès de cette culture, délicate par excellence. En 1786, à Athis, les vignes et terres à vignes occupaient 32 ha. En 1813, 46 ha. On peut observer l'implantation du vignoble sur la carte des Chasses du Roy de 1773 présentée à la page suivante. Le vignoble d'Athis, quoique d'une étendue relativement restreinte, était compris entre le Parc de Juvisy et le Parc d'Avaucourt, dans les limites que ce dernier a encore aujourd'hui. Bordé du côté de la "Plaine Haute" par le Chemin des Vignes, (avenue Jules Vallès), il s'arrêtait vers le bas du coteau aux deux prés communaux de la Muette et de Prêne qui longeaient l'Orge et étaient séparés l'un de l'autre par le moulin banal du seigneur d'Athis".

- structure foncière

En 1772, le vignoble était divisé en 714 parcelles, en 1813, en 870 parcelles. La plupart, larges de 5 à 10 mètres et longues de 20 à 40 mètres à peine, s'étiraient dans le sens de la plus grande pente, et étaient regroupées au sein de divisions plus grandes, appelées "chantiers". Ces derniers avaient chacun un nom propre, constituant des "lieux-dits", auxquels on accédait par une foule d'agréables petits sentiers venant se greffer à angle droit sur le Chemin du Grand Ru et sur le Chemin du Moulin à Athis (chemin de la Forge) qui coupaient les vignes de haut en bas. Cette structure sera maintenue jusqu'au rachat de la quasi-totalité de l'espace par un promoteur dans les années 1960.


En 1813, il y avait à Athis 134 propriétaires de vignes et terres à vignes sur un total de 196 (soit 68 %). Ces propriétés étaient extrêmement petites, 106 avaient moins de 40 ares. En 1813, l'un des plus importants vignerons d'Athis possédait 75 ares 35 de vignes et 27 ares 55 de terres à vignes, répartis entre 28 parcelles.


Les coteaux accueillent vignes et parcs de châteaux


- structure sociale

A Athis au XVIIIè siècle, la population était composée presqu'en totalité de vignerons. Mais ils étaient en général pauvres, car la moitié des récoltes étaient ordinairement peu fructueuses. Pour vivre, ils recherchaient en général dans un petit commerce des ressources d'appoint : cabaretiers, aubergistes, bouchers, charcutiers, artisans. Une grande attention était portée à l'organisation de la police des vignes : on choisissait chaque année sur la fin de l'été, un certain nombre d'hommes de confiance, les gardes-messiers, pour veiller sur les vignes et à la conservation de leurs fruits. A partir du 1er août, il était interdit de passer dans les sentiers du vignoble, et à toutes saisons de mener paître les bestiaux dans les vignes, d'aller à l'herbe, et de cueillir les raisins avant d'y être autorisé.


Le ban des vendanges permettait à chacun de vendanger.


Les vignobles de la Région Parisienne produisaient surtout du vin rouge, vin de pays, légers, peu colorés, qui devaient se consommer dans l'année. Le vin du vignoble du Château d'Athis était reconnu de qualité supérieure. C'était le vin le plus cher du département, celui de la commune d'Athis avait également une bonne réputation. Athis et Mons fournissaient des vins rouges, et une faible quantité de vins blancs. En 1816, les vins du Clos d'Athis se classaient parmi les Vins d'ordinaire de deuxième qualité, entre les vins fins et les vins communs, dans la 5è classe des vins de France.. Il s'améliorait en vieillissant et se gardait plus ou moins longtemps.


- Le déclin de la vigne

L.B. pense que les ruraux se sont dégoûtés d'une culture trop coûteuse pour en adopter d'autres plus rémunératrices, surtout le maraîchage.. Dès 1865, la plupart des cultivateurs autour de Palaiseau arrachaient leurs vignes. En 1866 le phylloxéra était signalé auprès d'Arpagon. les vignerons auraient pu remédier à cette calamité en sélectionnant de nouveaux plants, et en introduisant des plants américains, ce qui n'a pas été fait.


Le coup décisif a été porté par le développement du réseau ferré qui permettait aux vins du Midi d'atteindre et de conquérir le marché parisien. La gare d'Athis-Mons a été ouverte en 1841, et la gare de triage date de 1884. "En 1888, il n'y avait plus guère que 3 ha de vignes à Athis-Mons. Par contre, il y avait 75 ha de jardins de particuliers, recensés au titre des cultures".


Il semblerait qu'alors le terrain ait été abandonné et un bois se soit reconstitué. Il a été défriché pendant la guerre 39/45, permettant aux habitants de se procurer du bois, et un espace pour cultiver légumes et élever poulets et porcs.


Quelques bombes sont tombées sur le coteau au moment des bombardements de la gare de triage de Juvisy (18 avril 1944) mettant à nue certains accès qui menaient à la ville troglodyte d’Attegia.


- REAPPROPRIATION DES PARCELLES PAR DES JARDINIERS

Au lendemain de la guerre, en 1948, presque toutes les parcelles étaient cultivées. . Quelques-unes avaient été transformées en vergers. Un espace clôturé en face de l'actuel gymnase Carpentier avait quelques arbres. Le sous-bois était entretenu. De nombreux athégiens se souviennent du coteau jardiné. Une vie sociale y était développée. Les jardiniers échangeaient entre eux des pratiques culturales, mais aussi des plants..., et de nombreux promeneurs venaient y pique-niquer en fin de semaine, cueillant au passage quelques cerises, tout en discutant avec les jardiniers. C'était un lieu de rencontre, autant pour les adultes que pour les enfants.


Les meilleures terres se situaient au bord de l'Orge. On remarque aujourd'hui par endroits des clairières : elles correspondent à des endroits où le terrain était de mauvaise qualité pour le jardinage, ou à l'emplacement de pavillons détruits après leur rachat : les gravats ont été enfouis sur place.


On peut en conclure que le coteau des Vignes possède une histoire humaine très riche : il a accueilli des cultures, et même quelques logements. Ces utilisations passées ont laissé des traces plus ou moins visibles : des professeurs du lycée attenant ont tenté de retrouver cette histoire par l'étude des haies du coteau. Et les traces du passage des jardiniers sont toujours présentes : poteaux de délimitation de terrains, cabanes en béton, citernes, puits... les marques d'un habitat perdurent également : on retrouve des morceaux de briques, de tuiles...





- NAISSANCE DES PROJETS DE CONSTRUCTION

- NAISSANCE D UNE FRICHE

L'évolution normale d'un tel coteau en milieu urbain en croissance, sa construction, a été bloquée. On peut penser que l'intérêt supérieur de l'Etat, qui avant les lois de décentralisation disposait de nombreux pouvoirs sur l'utilisation du sol, a nettement contribué à empêcher cette urbanisation à cause des options de développement qu'il entrevoyait pour Orly. En effet, même si dans les textes, la nécessité d'espaces verts apparaissait dès 1958, la pression foncière était à ce moment-là trop importante pour qu'il en soit réellement tenu compte. En cela, l'histoire de ce coteau est représentative de nombres de communes de la banlieue parisienne. Des décisions autoritaires imposées à ces communes tant en matière d'urbanisme que d'infrastructures pèsent aujourd'hui encore grandement dans leur équilibre.


En outre, le manque de cohérence politique a renforcé l'impact de ces mesures. Des choix divergents en fonction des changements de municipalités, et qui ne se sont pas concrétisés ont de facto laissé l'espace vacant. Ceci permet d'ailleurs encore aujourd'hui à une association de proposer à nouveau des constructions sur le coteau des vignes.


On peut dire aussi que les projets de construction du coteau des vignes ont cumulé les handicaps : outre la proximité d'Orly, la nature du sol supposait par place des fondations profondément ancrées, représentant des surcoûts importants pour un organisme qui construit des logements sociaux. Quelques centaines de mètres plus loin, le coteau, de même composition géologique, a été bâti d'immeubles en copropriété. Enfin, les premiers permis de construire ont été déposés à un moment charnière : d'un côté, la première crise du bâtiment d'après-guerre (dès 1964 s'accumule un stock de logements invendus), et de l'autre côté une prise de conscience de l'importance du cadre de vie.


Ce n'est donc que dans un second temps que la prise de conscience et la mobilisation d'une partie de la population ont pu être opérationnels contre les projets de construction car l'influence des promoteurs commençait à baisser. Les mouvements locaux de défense du cadre de vie ont été soutenus par le mouvement général du "ras-le-bol du béton".


Les difficultés vont commencer très tôt pour le promoteur immobilier SLP à qui appartient les terrains. Les opérations immobilières de la SLP portent sur la construction sur le coteau des vignes, de 1 700 logements, voire 2 200 logements selon les sources. La commune est alors soumise à un règlement d'urbanisme, mis en oeuvre par l'Etat. Le Nord-Ouest du coteau entre le sentier des Rossignols et le sentier des Blancs Manteaux est classé en zone NA (qui correspond à une réserve foncière pour une urbanisation future). Au Sud-Est de cet espace, la zone est classée ND (zone inconstructible pour des raisons de sécurité ou de protection des sites et paysages) : la prairie d'Athis est comprise dans cette zone. La protection du site y est privilégiée. Seuls peuvent être construits des équipements publics limités à 10 m de hauteur pour un COS (coefficient d’occupation des sols) de O,O5, donc très faible.


Les premiers permis de construire sont déposés le 29 mars 1968. Une première tranche de 94 logements reçoit un permis de construire pour une SHON (surface hors oeuvre nette) de 6 253 m². Par contre, la globalité du dossier est refusée car selon le décret n° 58-1463 du 31/12/1958, il est incompatible avec les études d'urbanisme. Ce décret met en place les plans d'urbanisme directeurs qui divisent le territoire en zones avec une affectation spécifique. Un règlement fixe les servitudes liées à l'utilisation du sol. Il est précisé qu'elles peuvent comporter le cas échéant une interdiction à construire. L'établissement de ce plan est obligatoire pour les communes d'au moins 10 000 habitants. Concernant la Région Parisienne, il doit indiquer les zones à protéger au titre des espaces verts et de l'agriculture. Une partie des terrains envisagée pour la construction de ces logements était déjà inscrite en zone ND et la société doit revoir ses projets.


- LES JARDINIERS DU COTEAU

Lorsqu'en 1964 débutent les premières acquisitions foncières, les propriétaires des jardins et vergers du coteau se trouvent dans des situations fort différentes. Un certain nombre d'entre eux n'habitent pas à Athis-Mons et louent leurs terres. La plupart de ces terres n'ont d'ailleurs qu'un accès piétonnier par les multiples sentiers qui existent dans le coteau. Une part d'entre elles se situe en zone ND. Cependant, certains propriétaires ne veulent pas vendre et il se constitue alors l'association des jardins et vergers d'Athis-Mons. Mais la SLP négocie individuellement avec les propriétaires des parcelles du coteau des vignes le rachat de leurs terres. Des rumeurs commencent à circuler sur la présence d’une ville souterraine, les jardiniers sont menacés, inquiétés, confrontés à des tracasseries et des cambriolages que beaucoup attribue à « ceux du dessous ». Les jardiniers délaissent peu à peu les jardins. Quelques-uns ont continué à cultiver les parcelles pendant une année : puis la société leur a demandé de cesser toute activité. Les propriétaires qui avaient refusé de vendre ont proposé un remembrement à la ville afin de regrouper les parcelles non acquises par le promoteur. Ceci leur a été refusé au motif que cela créait une inégalité entre ceux qui avaient vendu et ceux qui pourraient bénéficier de ce remembrement.


L'association s'est exprimée lors de l'exposition publique de 1977 concernant le projet de POS. Elle propose que cet espace soit réservé en espace vert, "promis à grands cris", et en centre aéré et de loisirs. En dehors de l'OCIL, moins d'une dizaine de personnes sont encore propriétaires de parcelles du coteau. Celles-ci ont été contactées en 1987. La plupart ont été perdus de vue. Quant aux autres, ils sont décédés, ou n'habitent plus la Région. Un jardin a néanmoins été cultivé jusqu'en 1992. Quelques autres jardiniers ont reloué des terres sur des parcelles situées au Nord-Ouest du sentier des Rossignols et continuent à les cultiver.


D'autres associations interviendront également contre la construction du coteau, la CSCV à partir du début des années 1970, l'ADENA à partir de 1977, et DIVA en 1988. Ces associations existent encore à Athis-Mons. La CSCV et l'ADENA ont joué un rôle de groupe de pression par la diffusion de tracts au moment des enquêtes publiques, par le recueil d'observations des adhérents pour ces mêmes enquêtes... Leurs revendications étaient basées sur le rejet des grands ensembles et la demande d’espaces verts pour les populations urbaines. L’ensemble des associations, leurs identités et actions seront détaillées dans la partie consacrée à l’époque présente, car on dispose ainsi d’une mesure de leur évolution.

- LES AUTRES HABITANTS

Dans l'enquête publique de 1982, quelques personnes font référence à l'établissement de zones ND situées dans d'autres parties de la ville. Cette perspective est considérée comme gênante car elle supprime les possibilités de construire, soit pour rentabiliser une opération, soit pour loger des enfants. Dans la concertation de 1988, les élus de gauche ont demandé l'extension des espaces verts, tout en admettant que le collège pouvait être construit sur le coteau.


D'une façon générale, la proximité des élections municipales que ce soit en 1977, 1983, 1989 a toujours plaidé en faveur du maintien du coteau des vignes en espaces verts. En 1977 et 1989, les changements de municipalité sont dus à un désaccord entre la population et les projets immobiliers des équipes municipales en place. Ainsi, même si les citoyens se sont en définitive peu exprimés lors des enquêtes publiques, par leur vote aux élections, ils ont plaidé en faveur des espaces verts.


On l’a vue, ce n'est c pas un seul facteur qui peut expliquer la situation d'aujourd'hui, mais l'ensemble de ces combinaisons qui font de l'histoire générale une histoire particulière. Reste à étudier l’impact des légendes liés à ce site particulier et qui explique en partie pourquoi cette friche est devenue un espace naturel.






- DE LA FRICHE A L’ESPACE NATUREL


Par sa proximité biologique avec la nature, l'homme ressent des besoins, des émotions qu'il ne peut complètement traduire dans le milieu urbain. Il cherche donc à améliorer son cadre de vie par la revendication d'espaces verts de proximité. En outre, bien que la notion de sauvegarde de la biodiversité en milieu urbain soit aujourd'hui controversée par un certain nombre de scientifiques, celle-ci a été vulgarisée à l'occasion de rencontres internationales et a bénéficié d'un certain écho.


Dans la partie historique, on a pu dénouer l'imbroglio politico-administratif qui a fait de cet espace une friche, espace en transition vers un bois ou une autre forme de développement naturel. L’apparition de rumeurs concernant la présence d’une ville troglodyte sous le coteau a sans doute été manipulée par les différents acteurs qui s’affrontent sur l’utilisation de cette friche.


Quoiqu’il en soit, cette friche marque ; elle est inattendue dans le paysage urbain. Ceci est d'ailleurs confirmé dans le rapport d'un cabinet d'étude (CODRA) commandé par la ville en 1986 : le coteau des vignes y est qualifié de "zone naturelle en friches". Le rapport affirme aussi que "son état de jachère permanente est une incongruité dans cette banlieue Sud où le terrain non affecté est quasi-inexistant." L'originalité du coteau des vignes d'Athis-Mons est donc d'avoir transformé une friche en espace naturel à sauvegarder. Sa vocation reste pour autant mal définie. Il ne semble pas en effet qu'il y ait un réel choix entre l'ouverture de cet espace au public, et la protection des espèces végétales. On pourrait même dire qu'il y a comme une incongruité à vouloir protéger un espace naturel en ville, un espace en transition... Le coteau des vignes se trouve à la croisée de ces options, qui sont parfois conflictuelles, surtout quand interviennent les facteurs irrationnels (rarement formulés) qui entourent la ville souterraine d’Attegia. C’est pour cette raison que s’est exprimée une volonté manifeste de la part des habitants du dessous de développer les passerelles avec les habitant de surface.





- COMMENT SONT UTILISE LES COTEAUX ? Enquête d’Attegia-

« Ceux du dessous » ont commandé une enquête pour savoir comment étaient perçu les coteaux avant de dégager en surface les accès à la ville souterraine et permettre de faire des coteaux un lieu d’échange entre la ville du dessus et celle du dessous.


Des usages donnés par les participants au sondage, il ressort que la promenade est largement majoritaire, parfois associée à d’autres activités : accompagnement des enfants, sortie du chien, cueillette de fruits (surtout dans le passé)... Dans le passé cependant, les promenades étaient pour une part consacrées aux visites aux jardiniers. 2 activités aujourd'hui périphériques ressortent : les jeux pour les enfants, et la cueillette de fruits. Le passage, raccourci pour rejoindre d’autres lieux, n’intervient que dans 12 % des utilisations (parmi les 125 retenues). Outre la fermeture de certains sentiers par la végétation, la pose d'une porte fermée à clé au bout du grand sentier et la pose d'un mur par le syndic de la résidence Mozart, en bas du coteau ont dissuadé un certain nombre d'utilisateurs. "je n'y vais plus depuis qu'il y a une porte", affirme un riverain du sentier de l’Echaudé. “Avant, j'y allais pour aller à la Poste", mais je n'y vais plus depuis qu'ils ont mis un mur" (allée Debussy). Le coteau est de moins en moins un lieu de passage entre le haut et le bas du coteau. Il reste, pour quelques jeunes, un raccourci pour le lycée, et un terrain d’aventure sur la piste de la cité Attegia..


A une exception près, les utilisateurs ne font jamais mention aujourd’hui de la possibilité de rencontres amicales. Ces dernières existaient davantage avec les jardins ouvriers. Selon le témoignage d'un jardinier du coteau, "les jardiniers partageaient leur savoir-faire, s'échangeaient des conseils."
D'autres témoignages confirment cette convivialité :
"Quand j'étais enfant, j'y allais souvent, cueillir des cerises, jouer au ballon..."
"quand j'étais jeune, j'allais voir les jardiniers" ;
"j'y allais quand j'étais jeune. C'était plus joli avant, les jardins cultivés avec les cabanes".
"j'y allais avant, quant c'était entretenu, dans les années 50-60, il y avait beaucoup de gens, des allées et venues”. connaissent-ils.


La cueillette de fruits et la rencontre avec les jardiniers faisaient partie de la promenade dominicale. De même, les jeux d'enfants n'apparaissent plus aujourd'hui : la plupart des parents ne laissent pas leurs enfants y aller seuls pour des raisons de sécurité. Lorsque les personnes interrogées mentionnent cette activité, c'est une pratique ancienne. Le coteau n'est pas aujourd'hui un lieu de rassemblement pour les enfants.


La vision du coteau ravit cependant un certain nombre de riverains. Cette possibilité concerne toutefois davantage ceux qui habitent à flanc ou en bas du coteau. Elle est mentionnée à 16 reprises, dont 10 fois comme seule activité. Pour une part, il s'agit de personnes âgées qui ne pourraient pas se déplacer dans le coteau du fait de sa déclivité. Pour certaines personnes, la proximité et/ou la vision du coteau à partir du logement a été un motif d’achat ou de vente de ce dernier. "j'ai choisi d'habiter là à cause du coteau... quand j'ai appris le projet de constructions, j'ai failli tout bazarder."


Il est aussi un aspect qu'il convient de développer, c'est celui des utilisations considérées comme négatives, gênantes, de la part des riverains . Pour une même fiche, il peut y avoir plusieurs usages indiqués. Leur diversité a obligé à des regroupements. 9 utilisations néfastes ont été mentionnées (cacher, déposer des ordures, trafiquer, chercher du bois, se battre, cambriolages, chasse, sexe, faire de la moto et jouer aux pétards..., et ont été regroupées en cinq groupes (caches/trafic, dépôts d'ordures, sexe -exhibitionnisme et agressions sexuelles - occupations adolescents, divers).


35 foyers mentionnent ces utilisations. Viennent en tête les caches (produits de cambriolages, trafic de drogue, divers) et les dépôts d'ordures, qui représentent groupés 60 % des utilisations recensées. Les activités sexuelles représentent 18 %. Les occupations des adolescents ont été portées comme usages néfastes, car elles sont vécues négativement par les riverains (feux dans le coteau, pétards, motos...). Depuis la réapparition des mythes d’Attegia en 2001 sur Internet, la présence d’adolescents a en effet sensiblement augmenté, notamment la nuit en été, période durant laquelle les jeunes organisent des expéditions vers la ville du dessous, occasionnant une gêne pour les habitants qui vivent en bordure du coteau


Si ces types d'utilisations ne peuvent être niés car vécus par les personnes interrogées, il est cependant difficile d'en mesurer l'ampleur. Les photos prises dans le coteau donnent une petite idée des dépôts d'ordures et des détritus laissés par les visiteurs autour des zones d’accès à la cité troglodyte, qui se voient mieux l'hiver, en période de repos de la végétation. Durant l'été, ceux-ci sont plus visibles aux accès du coteau et sur certains chemins, les plus proches des habitations. Si ces dépôts ne sont pas un obstacle à d'autres usages du coteau, le risque de mauvaises rencontres limite l'accès de certaines populations parmi les plus vulnérables (personnes âgées, femmes, enfants seuls).


On peut donc dire que le coteau n’est pas aujourd’hui un espace de rassemblement ni de liaison entre les quartiers.


- Impressions DES HABITANTS SUR LE COTEAU DES VIGNES

Les riverains ont dû répondre à la question : qu'est-ce que vous pensez du coteau ? A travers cela il s'agissait d'avoir une idée de la perception des habitants sur un espace "naturel" en ville. Elle avait le mérite de s'appuyer sur une expérience concrète : le coteau des vignes est contigu à un parc très aménagé et la comparaison était donc aisée.


Plusieurs aspects ressortent des réponses. Tout d'abord, l'aspect protection de la construction résumée par :


"on est tranquille"
"si cela avait été construit, on aurait déménagé"
"C'est bien comme ça. Y'en a marre du béton. Faut laisser la nature."
"le coteau en lui-même, je m'en fous, un plastique vert ce serait pareil".


La forte densité de logements est de plus en plus mal tolérée. Le désir de nature correspond parfois au non-désir de voisins.


L'aspect de friche fait également réagir :


"c'est plutôt la jungle", "maintenant c'est une véritable forêt vierge"
"c'est la nature,... à l'état sauvage"
'c'est une végétation inextricable, une tache de verdure dans le paysage"
"ça a l'air d'être la brousse".


Il est perçu dans certains cas de façon très positive. Le coteau permet de se plonger hors de la ville ; à travers son aspect touffu, son décor parfois fantastique, il fait rêver. L’idée qu'ont les urbains de la nature ressort ici, stimulée par les légendes d’Attegia. :


on profite des oiseaux,des arbres...
"un petit coin sauvage, c'est formidable"
"le classement est une bénédiction, ça ne me gêne pas que ça redevienne sauvage... il y a beaucoup d'oiseaux"
"c'est très joli si ça reste comme ça"
"on a acheté il y a un an pour le coteau, on est ravi qu'il existe, le décor est fantomatique"
"au parc d'Avaucourt, c'est trop clair; ici c'est plus sauvage, un peu touffu"


"c'est très bien comme il est là, il y a pas mal d'arbres, de verdure, la nature a repris ses droits"
"c'est très joli, c'est sauvage, c'est bien, ceux du dessous ont raison de se battre".
Mais le coteau est aussi vécu comme un lieu à l'abandon : dans ce cas, l'aspect "fouillis" dérange et la peur de mauvaises rencontres est très présente :


"c'est un peu zone, et ce n'est pas rassurant de savoir qu’on peut tober dans un puit et restyer coincer là-dessous"
"il faut faire quelque chose, ça attire les rats et les souris"
"il est laissé à l'abandon, ça ne donne pas envie d'y aller"
"ça n'a pas l'air entretenu, c'est dommage, car ça pourrait être plus agréable"
"on rencontre des gens un peu cinglés, ils viennent du dessous"
"c'est un peu triste, on ne voit jamais personne"
"si ça se trouve, il n'y a que des capotes, c'est jonché de détritus"
"c'était mieux avant, on voyait plus de fleurs; aujourd'hui on ne voit que les mauvaises herbes"
"pour aller marcher dans la boue, je ne suis pas branché"
"il y a des endroits à l'abandon, ça pourrait devenir un coupe-gorge"
"avant il avait très mauvaise réputation, donc je n'y ai jamais été".


Le point de vue peut être nuancé :


"c'est pas vraiment propre, mais on respire bien quand on passe par là"
"vu de loin c'est agréable, ça fait un espace vert"
"quand c'est fleuri, c'est très joli"
"la vraie nature, c'est dans le sud de la France, pas en ville".


Ces points de vue ne permettent pas d'avoir une réponse tranchée à la question : la nature en ville est-elle accueillante ou menaçante. En effet, cela varie beaucoup selon la personne qui répond. Ceci rejoint la position de Fréderic Bloch dans son livre "la nature qui fait peur" déjà cité, et de la façon dont chacun voit le monde. Autant plusieurs personnes ont été enthousiastes à l'idée d'avoir cette "forêt vierge" à proximité de leur domicile, autant un certain nombre, s'ils le considèrent agréable à voir, ne souhaitent pas s'y promener, parfois à cause de cet aspect inextricable, mais surtout par crainte de mauvaises rencontres avec ceux dud essous. Un certain nombre de personnes y allaient avant et n'y vont plus :


- “ parce que ce n'est pas entretenu ”,
- “ parce que les enfants ont grandi, et on ne va plus les promener ”,
- “ parce que il ya des gens pas nets dans les souterrains ”.


En même temps, cet aspect si particulier lui donne une forte identité.


- Vision de la nature

Ces différentes visions de la nature ont induit un certain nombre de propositions qui ont été regroupées en 5 options en partant du moindre degré d'aménagement au plus poussé : ne rien faire, entretien, parc paysager, parc public, construction. L'entretien consiste à déblayer les ordures, dégager les sentiers existants, éventuellement à couper un peu ce qui peut gêner les arbres. La différence entre le parc paysager et le parc public réside dans le degré d'aménagement. Le parc paysager pourra avoir des bancs, quelques pelouses, tout en conservant un grand nombre d'arbres. Le parc public aura des équipements de jeux, des sentiers très entretenus, voire recouverts de bois...


La demande de construction est résiduelle. Les quelques sondages effectués laisse à penser que cette demande augmenterait auprès de non-riverains. L'aspect "nature" a définitivement emporté l'adhésion des riverains. Mais le degré d'implication de l'homme dans cette nature varie. La demande d'un parc paysager domine avec la présence d'arbres et une alternance d'espaces ouverts et d'espaces fermés. Ce souhait correspond aux besoins recensés plus haut par Roger Klaine. En particulier, la présence des arbres, en bonne santé est fortement revendiquée. Dans le coteau, un certain nombre d'arbres sont ou malades, ou fortement attaqués par la viorne. Les riverains qui proposent un parc paysager demandent de faire le tri entre ceux qui sont viables et ceux qui ne le sont pas, quitte à remplacer ces derniers.


Si la proposition de parc public existe, elle n'est pas très importante. La proximité de deux équipements de ce type (Parc d'Avaucourt, et Port aux Cerises de l'autre côté de la Seine) explique en partie ce résultat.


Il faut souligner la demande "ne rien faire" qui représente 24 % des propositions. Ceci s'explique en partie par le désir d'un espace "sauvage", de "vraie nature" dont pourraient profiter les urbains, ceci allié au "ras-le-bol du béton". Alliée aux personnes qui demandent seulement un entretien du coteau, c'est donc 40 % des riverains qui souhaitent maintenir globalement le coteau dans son état actuel. On note donc le désir de prédominance de ce caractère "sauvage". On retiendra les propos d'un riverain : "même si c'est la forêt vierge, c'est toujours mieux que les immeubles". Une partie des riverains est au courant de la mesure de protection du coteau, même si elle n'en connaît pas les limites exactes et fait davantage mention de la tulipe. La plupart du temps, l'arrêté de biotope est perçu comme une mesure de protection du site plus que protection du milieu. Les interdictions liées à l'arrêté telles que la divagation des chiens non tenus en laisse, la circulation des piétons et des véhicules en dehors des chemins prévus à cet effet, l'arrachage et la mutilation de végétaux... ne sont pas mentionnées.


- Le point de vue des habitants d'autres quartiers

Quelques entretiens ont eu lieu avec des adultes. Un entretien a eu lieu avec 3 jeunes de 8 à 10 ans habitant un autre quartier et à qui on avait fait visiter le coteau des vignes.


Le regard des jeunes varie : l'un d'entre eux a proposé de construire des immeubles car c'est plus propre, un autre a proposé d'enlever tout ce qui pique... Même s'ils apprécient les arbres, ils souhaiteraient pouvoir y jouer au foot...


Le regard que portent les adultes diffère : ceux qui ont répondu sont en fait les plus passionnés, à la fois par ce caractère inattendu, hors du monde, la possibilité de se cacher et de jouer pour les enfants, et l'aspect "richesses naturelles" du coteau. Ils ont à coeur de le faire découvrir autour d'eux, même s'ils n'y vont pas individuellement.


- LES PROJETS MUNICIPAUX FACE A LA VISION DES HABITANTS

Ces divers éléments permettent de mettre en parallèle les projets municipaux et la vision des riverains du coteau des vignes sur des espaces de nature en ville. Même si l'on doit garder à l'esprit le fait que les habitants d'une ville ne désirent pas voir une densification humaine de leur espace de proximité, les réponses apportées dans les sondages dépassent le seul coteau des vignes, car il est également fait référence au Parc d'Avaucourt.


- trame verte qui souligne les paysages et l'architecture d'Athis-Mons

Cette trame correspond en partie au parcours de l'Orge. La promenade créée par le syndicat permet de longer des espaces "revirginisés". Elle est d'ailleurs nettement plus fréquentée que le coteau lui-même.


La valorisation de l'aspect nature du coteau rejoint le souhait de riverains de laisser cet espace en l'état. Un certain nombre de riverains restent sceptiques quant aux motifs de protection du coteau. Ils ne parlent pas de la nécessité de maintenir une biodiversité. Ils se sentent davantage concernés par la faune notamment les oiseaux. Par contre, l'aspect pédagogique ressort très peu des propositions.


- lien entre les parties de la ville

la fermeture de deux accès représente une réelle gêne pour être des raccourcis piétons voire cyclistes. L'état de la végétation du coteau limite également cette possibilité, et ceci même sur les sentiers les plus utilisés.


- sentiers de découverte (mais ne concerne pas seulement le coteau)

Ces sentiers existent déjà. La précédente municipalité avait proposé un sentier de découverte de la ville. L'action n'a pas été renouvelée pour l'instant. Dans la mesure où l'on connaît le succès de la promenade de l'Orge, on peut penser que cette initiative serait appréciée. Les partisans de l'entretien du coteau, notamment le dégagement des sentiers apprécieraient également cette proposition. Ceci pourrait permettre la réouverture des sentiers condamnés pour l'instant, mais qui seraient alors réutilisés. Des personnes vont en effet parfois jusqu'à la grille fermée à clef, et doivent rebrousser chemin. Ce serait un premier pas vers « Ceux du dessous » qui se sentent relégués à l’état de termites tant le site n’est pas aménagé pour créer la rencontre avec les habitants de surface.







Ecrit par Tessa, le Vendredi 17 Septembre 2004, 17:24 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Anonyme
21-10-06 à 17:46

Lien croisé

Carnets de Voyage à Athis-Mons : "rsuadés qu’une communauté vivait depuis des siècles dans les souterrains de la ville. Ils investirent le Coteau des Vignes (un bois de la ville) à la recherche des entrées comblées par les gravats de la mystérieuse Attegia, établissant leur campement au milieu du bois.On en apprend un peu plus sur cet endroit ici. Tessa s'était savamment documentée.Il existe effectivement de mystérieuses ruines dans ce petit bois miraculeusement sauvegardé. Dissimulent-elles l'entrée des souterra" rel="nofollow"

 
Anonyme
28-04-08 à 16:39

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Dandylan Carnets de Voyage à Athis-Mons : "rsuadés qu’une communauté vivait depuis des siècles dans les souterrains de la ville. Ils investirent le Coteau des Vignes (un bois de la ville) à la recherche des entrées comblées par les gravats de la mystérieuse Attegia, établissant leur campement au milieu du bois.On en apprend un peu plus sur cet endroit ici. Tessa s'était savamment documentée.Il existe effectivement de mystérieuses ruines dans ce petit bois miraculeusement sauvegardé. Dissimulent-elles l'entrée des so"

 
Anonyme
06-02-09 à 07:40

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Le Tessa Quayle Code - Carnets de Voyage à Athis-Mons : " endroit ici. Tessa s'était savamment documentée."

 
Anonyme
19-07-20 à 20:40

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le tessa quayle code - Carnets de Voyage à Athis-Mons : "ment vouloir « intégrer la fraternité Attegia » persuadés qu’une communauté vivait depuis des siècles dans les souterrains de la ville. Ils investirent le Coteau des Vignes (un bois de la ville) à la recherche des entrées comblées par les gravats de la mystérieuse Attegia, établissant leur campement au milieu du bois.On en apprend un peu plus sur cet endroit ici. Tessa s'était savamment documentée. Il existe effectivement de mystérieuses ruines dans ce petit bois miraculeusement sauvegardé. Dissimulent-elles l'entrée des souterrains menant à Att"