Avertissements aux jeunes et aux pouvoirs publics du comté d’Athis-Mons : les souterrains ne sont pas sans risques
--> une information De Pierre Ménard : Attegia se cache encore derrière une fausse identité
"Avertissements aux jeunes et aux pouvoirs publics du comté d’Athis-Mons : Les souterrains d’Attegia ne sont pas sans risques" par Pierre Ménard Ingénieur-archéologue et sociologue - spécialiste des mondes souterrains pour la revue "Babelès".
Introduction
A ce jour, aucune étude sérieuse n’a prouvé l’existence de cette fameuse Grande Bibliothèque Troglodyte qui occuperait les 7 derniers niveaux des souterrains d’Attegia. En arpentant pendant des mois les 25 galeries hexagonales patiemment creusées par les « gens du dessous », je n’ai jamais réussi à trouver un seul passage susceptible de m’amener à la Bibliothèque. Aussi, je commence sérieusement à douter de son existence, malgré les innombrables petits indices archéologiques régulièrement mis à jour par les travaux de voirie entrepris par la commune. Cependant, bien que je sois un rationaliste endurci, j’admet que la fascination exercée sur moi par la mythique GBT n’a fait que s’accroître au cours de mes investigations. Ce constat m’a amené à réfléchir l’aspect le plus dangereux de cette affaire :
Et si des jeunes inconscients, parce que trop fascinés par le « monde du dessous », partaient à la recherche de la Grande Bibliothèque Troglodyte sans connaître les dangers que leur réservent les souterrains d’Attegia ?
C’est la raison de cet article.
Les souterrains du comté d’Athis-Mons sont un cas d’école
Le terme "souterrain" peut recouvrir des réalités bien différentes suivant les lieux, l'époque, l'usage et l'image que l'on en donne.
Il est bien connu que dans l’inconscient collectif, chaque ville habité possédant un château, une abbaye, ou tout autre bâtiment médiéval ou simplement ancien, il y a un "souterrain secret" auquel on prête des kilomètres de galeries ayant servi de fuite pour de lointains seigneurs.
Dans leur grande majorité, ces croyances locales se révèlent fausses. Mais il arrive qu’ elles reposent sur une réalité. Le « souterrain de fuite » tel qu'il est imaginé et revendiqué par l’imaginaire populaire s’est forcément appuyé sur l'existence matérielle avérée de souterrains, le plus souvent des galeries de mines ou de carrières souterraines.
En effet, rares sont les souterrains creusés dans le seul but de favoriser la fuite face à un danger soudain. En région parisienne, le monde souterrain est surtout constitué de carrières. Au cours du premier millénaire, l'exploitation de matériaux se pratiquait exclusivement à ciel ouvert, là où c'était aisé : sur le flanc des vallées. Mais très localement d’autres formes de souterrains ont pu se développer sans laisser de traces. Attegia en est l’illustration. On trouve ça et là des indices de très petites cavités, ayant donné lieu à l'implantation de cultes, d’églises souterraines par exemple.
Dans le courant du XIIe siècle, l'augmentation de la demande de matériaux développa largement les carrières locales. En creusant plus loin dans le flanc des collines, les carriers avaient, petit à petit, atteint des zones où les bancs de pierre étaient de meilleure facture. La pierre se présentait en bancs plus puissants, moins délités et moins fracturés. L'offre d'un matériau de meilleure qualité concordait avec la demande d'un tel produit par les constructeurs.
Le comté d’Athis-Mons reste cependant une énigme : son sous-sol n’a jamais été le théâtre d’ une quelconque exploitation de pierre ! Son sous-sol ne s’y prête pas. A ceci se rajoute cet étrange continuité dans l’histoire de cette ville à savoir son sous-sol habités par des communautés. En effet, le cas des « habitants enfouis » d’Attegia ("souterrains-refuges") reste un fait rare et encore peu étudié en région parisienne pour être considéré. Plus intriguant encore : il semblerait que les souterrains d’Attegia aient été construits à l’origine dans l’unique but de fuir un danger dont on a jamais rien su. Pire : de fuir pour ne jamais revenir, de fuir, et de perdre les poursuivants dans un monstrueux labyrinthe dont rien ne justifie l’existence.
Les souterrains d’Athis-Mons nous perdent donc sur deux niveaux :
-Sur le plan de l’étude et de la recherche, ils ne correspondent à rien de connu et perdent le spécialiste en conjectures.
-Sur le plan pratique, on peut tout simplement s’y perdre et ne jamais revenir à la surface.
A présent, nous allons aborder les deux risques principaux que font peser ces souterrains sur la jeunesse (plus enclin à la fuite du réelle et la recherche de l’aventure), et leurs implications en termes de responsabilités pour les élus locaux : le risque psychique et le risque physique.
RISQUES ET SOUTERRAINS
Le risque psychique
C’est celui auquel on pense le moins, et pourtant, dans le cas d’Attegia, il est bien réel.
Descendre dans les ténèbres de la terre, c’est un peu une fuite du monde et peut se comparer aux expériences hallucinatoires dans les années 70 par toute une génération.
Au fonds, la frontière entre le rêve et la réalité est fragile. L’environnement est onirique, angoissant, forcément excitant. Les lieux, sous la lumière apportée par le promeneur, présentent des facettes en perpétuel mouvement, comparables à des hallucinations dues, par exemple, aux phénomènes des ombres mouvantes, aux reflets d'une marre d'eau qui donne l’illusion du ciel reflété sur les voûtes . Les sens se diluent, la conscience est submergée par le fantasme. La vie souterraine est une véritable expérience de « conscience modifiée ». Les apparences s’y substituent au réel. L’illusion de notre mental se projettent dans l’obscurité. L'absence de repères spatio-temporels nous transporte dans un état de conscience qui trouve résonance en nous du fait des souvenirs enfouis de notre vieille humanité passée dans les grottes à se protéger du froid et des prédateurs. La culture (nos acquis), qui voit dans le souterrain un lieu forcément maléfique, y est d’évidence malmenée.
Ces états de conscience modifiée ne sont négatifs en soi, mais il est clair qu’il peut exister un phénomène d’accoutumance à ce phénomène. On le sait, certaines personnes peuvent même rester « scotcher » au fond et ne plus jamais vouloir remonter. Près de 800 personnes (certains disent même 1000, voire 1200) vivent dans les souterrains d’Attegia, rappelons-le. Je pense qu’elles présentent pour la plupart un comportement « toxicomaniaque » qui les rend « dépendant de la profondeur »
Il est clair que ces lieux réveillent des psychoses ancestrales d'expression infantile : la peur des « bêtes », du viol, de l'enfermement, de l'étouffement et de l'écrasement, la peur du diable, des démons. Bref : la peur de l’inconnu. Même si on ne trouve sous terre que ce que l'on y apporte, il peut arriver que le bagage soit trop pathogène et que le visiteur devienne fou.
Les souterrains peuvent être une expérience mystique comme peut l’être l’expérience de la haute-mer, ou celle de la plongée sous-marine, ou de la haute-montagne. Mais tout le monde n’a pas les ressources psychiques pour affronter ces éléments. Il faut en avertir les jeunes, qui sont les principaux candidats supposés à descendre « au fond ».
Mais le danger psychique n’est pas le seul qui guette les promeneurs inconscients…
Le risque physique
Les risques physiques sont évidents. Les infiltrations produisent des concrétions. Les vibrations et mouvements de terrain conduisent inexorablement à des effondrements. La gravité exerce des pressions si puissantes que les blocs de pierre les plus résistants se fissurent. A ce titre, j’interpelle vivement les élus du « monde du dessus » à méditer leur rôle et leur responsabilité en matière de prévention des risques maintenant que la présence des 10 niveaux de galeries d’Attegia a été découverte sous leur commune."
Introduction
A ce jour, aucune étude sérieuse n’a prouvé l’existence de cette fameuse Grande Bibliothèque Troglodyte qui occuperait les 7 derniers niveaux des souterrains d’Attegia. En arpentant pendant des mois les 25 galeries hexagonales patiemment creusées par les « gens du dessous », je n’ai jamais réussi à trouver un seul passage susceptible de m’amener à la Bibliothèque. Aussi, je commence sérieusement à douter de son existence, malgré les innombrables petits indices archéologiques régulièrement mis à jour par les travaux de voirie entrepris par la commune. Cependant, bien que je sois un rationaliste endurci, j’admet que la fascination exercée sur moi par la mythique GBT n’a fait que s’accroître au cours de mes investigations. Ce constat m’a amené à réfléchir l’aspect le plus dangereux de cette affaire :
Et si des jeunes inconscients, parce que trop fascinés par le « monde du dessous », partaient à la recherche de la Grande Bibliothèque Troglodyte sans connaître les dangers que leur réservent les souterrains d’Attegia ?
C’est la raison de cet article.
Les souterrains du comté d’Athis-Mons sont un cas d’école
Le terme "souterrain" peut recouvrir des réalités bien différentes suivant les lieux, l'époque, l'usage et l'image que l'on en donne.
Il est bien connu que dans l’inconscient collectif, chaque ville habité possédant un château, une abbaye, ou tout autre bâtiment médiéval ou simplement ancien, il y a un "souterrain secret" auquel on prête des kilomètres de galeries ayant servi de fuite pour de lointains seigneurs.
Dans leur grande majorité, ces croyances locales se révèlent fausses. Mais il arrive qu’ elles reposent sur une réalité. Le « souterrain de fuite » tel qu'il est imaginé et revendiqué par l’imaginaire populaire s’est forcément appuyé sur l'existence matérielle avérée de souterrains, le plus souvent des galeries de mines ou de carrières souterraines.
En effet, rares sont les souterrains creusés dans le seul but de favoriser la fuite face à un danger soudain. En région parisienne, le monde souterrain est surtout constitué de carrières. Au cours du premier millénaire, l'exploitation de matériaux se pratiquait exclusivement à ciel ouvert, là où c'était aisé : sur le flanc des vallées. Mais très localement d’autres formes de souterrains ont pu se développer sans laisser de traces. Attegia en est l’illustration. On trouve ça et là des indices de très petites cavités, ayant donné lieu à l'implantation de cultes, d’églises souterraines par exemple.
Dans le courant du XIIe siècle, l'augmentation de la demande de matériaux développa largement les carrières locales. En creusant plus loin dans le flanc des collines, les carriers avaient, petit à petit, atteint des zones où les bancs de pierre étaient de meilleure facture. La pierre se présentait en bancs plus puissants, moins délités et moins fracturés. L'offre d'un matériau de meilleure qualité concordait avec la demande d'un tel produit par les constructeurs.
Le comté d’Athis-Mons reste cependant une énigme : son sous-sol n’a jamais été le théâtre d’ une quelconque exploitation de pierre ! Son sous-sol ne s’y prête pas. A ceci se rajoute cet étrange continuité dans l’histoire de cette ville à savoir son sous-sol habités par des communautés. En effet, le cas des « habitants enfouis » d’Attegia ("souterrains-refuges") reste un fait rare et encore peu étudié en région parisienne pour être considéré. Plus intriguant encore : il semblerait que les souterrains d’Attegia aient été construits à l’origine dans l’unique but de fuir un danger dont on a jamais rien su. Pire : de fuir pour ne jamais revenir, de fuir, et de perdre les poursuivants dans un monstrueux labyrinthe dont rien ne justifie l’existence.
Les souterrains d’Athis-Mons nous perdent donc sur deux niveaux :
-Sur le plan de l’étude et de la recherche, ils ne correspondent à rien de connu et perdent le spécialiste en conjectures.
-Sur le plan pratique, on peut tout simplement s’y perdre et ne jamais revenir à la surface.
A présent, nous allons aborder les deux risques principaux que font peser ces souterrains sur la jeunesse (plus enclin à la fuite du réelle et la recherche de l’aventure), et leurs implications en termes de responsabilités pour les élus locaux : le risque psychique et le risque physique.
RISQUES ET SOUTERRAINS
Le risque psychique
C’est celui auquel on pense le moins, et pourtant, dans le cas d’Attegia, il est bien réel.
Descendre dans les ténèbres de la terre, c’est un peu une fuite du monde et peut se comparer aux expériences hallucinatoires dans les années 70 par toute une génération.
Au fonds, la frontière entre le rêve et la réalité est fragile. L’environnement est onirique, angoissant, forcément excitant. Les lieux, sous la lumière apportée par le promeneur, présentent des facettes en perpétuel mouvement, comparables à des hallucinations dues, par exemple, aux phénomènes des ombres mouvantes, aux reflets d'une marre d'eau qui donne l’illusion du ciel reflété sur les voûtes . Les sens se diluent, la conscience est submergée par le fantasme. La vie souterraine est une véritable expérience de « conscience modifiée ». Les apparences s’y substituent au réel. L’illusion de notre mental se projettent dans l’obscurité. L'absence de repères spatio-temporels nous transporte dans un état de conscience qui trouve résonance en nous du fait des souvenirs enfouis de notre vieille humanité passée dans les grottes à se protéger du froid et des prédateurs. La culture (nos acquis), qui voit dans le souterrain un lieu forcément maléfique, y est d’évidence malmenée.
Ces états de conscience modifiée ne sont négatifs en soi, mais il est clair qu’il peut exister un phénomène d’accoutumance à ce phénomène. On le sait, certaines personnes peuvent même rester « scotcher » au fond et ne plus jamais vouloir remonter. Près de 800 personnes (certains disent même 1000, voire 1200) vivent dans les souterrains d’Attegia, rappelons-le. Je pense qu’elles présentent pour la plupart un comportement « toxicomaniaque » qui les rend « dépendant de la profondeur »
Il est clair que ces lieux réveillent des psychoses ancestrales d'expression infantile : la peur des « bêtes », du viol, de l'enfermement, de l'étouffement et de l'écrasement, la peur du diable, des démons. Bref : la peur de l’inconnu. Même si on ne trouve sous terre que ce que l'on y apporte, il peut arriver que le bagage soit trop pathogène et que le visiteur devienne fou.
Les souterrains peuvent être une expérience mystique comme peut l’être l’expérience de la haute-mer, ou celle de la plongée sous-marine, ou de la haute-montagne. Mais tout le monde n’a pas les ressources psychiques pour affronter ces éléments. Il faut en avertir les jeunes, qui sont les principaux candidats supposés à descendre « au fond ».
Mais le danger psychique n’est pas le seul qui guette les promeneurs inconscients…
Le risque physique
Les risques physiques sont évidents. Les infiltrations produisent des concrétions. Les vibrations et mouvements de terrain conduisent inexorablement à des effondrements. La gravité exerce des pressions si puissantes que les blocs de pierre les plus résistants se fissurent. A ce titre, j’interpelle vivement les élus du « monde du dessus » à méditer leur rôle et leur responsabilité en matière de prévention des risques maintenant que la présence des 10 niveaux de galeries d’Attegia a été découverte sous leur commune."
Ecrit par Tessa, le Vendredi 17 Septembre 2004, 17:32 dans la rubrique Actualités.
Commentaires :
Anonyme
02-02-22
à 08:13
Lien croisé
Carnets de Voyage à Athis-Mons - Balade dans Athis-Mons (91200), : "oire de science-fiction en la présentant comme la réalité. L'idée me plait et je cherche des personnes à qui cela plait aussi pour continuer ensemble à inventer le mythe... On retombe bien évidemment chez la mystérieuse Tessa Quayle là : "Avertissements aux jeunes et aux pouvoirs publics du comté d’Athis-Mons : Les souterrains d’Attegia ne sont pas sans risques" par Pierre Ménard Ingénieur-archéologue et sociologue - spécialiste des mondes souterrains pour la revue "Babelès". Introduction A ce jour, aucune étude sérieuse n’a prouvé "
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